mardi 7 août 2012

La zone grise


Le nouveau numéro de Feardrop explore "la zone grise" (paysage musical et synesthésie). 

Plaisir de retrouver toujours bien des références communes à la lecture de ce numéro, des romantiques de Jena au Jünger de Godeholm, en passant par Caillois ou Blanchot.

De l'art sonore abstrait, la mélodie, le rythme sont souvent absents.Pourtant, il y a parfois à fredonner dans cet univers, une mélodie qui se dessine. Dans la zone de passage entre les bruits du monde et la symphonie, s'élaborent des structures inouïes, hélices d'un code embryonnaire, flashes d'un expressionnisme à venir. Des effluves qui suivent le ruisseau, la forêt, le roitelet, viennent aux canaux des sensations évoquées, tournent en analogues, lorsque l'homme commence à les cuire dans son athanor. Le noir y virevolte, se délaie, se ponctue de cristaux blanchâtres et déjà la métaphore apparaît, qui appelle le vocabulaire de la description.
Un paysage est en formation.

(Denis Boyer)




Dans cette zone grise, on rencontre sûrement, entre autres choses, cet oxymore (au sens propre !) :


Tonkin Liu
The singing ringing tree



(Cet arbre en fer aurait aussi bien convenu au précédent numéro dédié à l'esthétique musicale du vent !)
Pour plus de détails sur ce travail (et l'entendre), voir le site de son auteur, Tonkin Liu.