dimanche 3 avril 2011

Haïti 1804 - Tunisie 2011 ?


Des printemps arabes, un seul a (pour l'instant ?) réussi à fleurir et il y a fort à parier que cela ne lui sera pas pardonné.


Tandis qu'au Caire l'armée organise une "transition à la turque" (on introduira ici, parallèlement à la justice ou à la musique militaire, le concept de démocratie militaire), tandis que la transition lybienne est d'ores et déjà réglée et confiée à un groupe d'opportunistes au pedigree à faire frémir même les connaisseurs des transitions d'Europe centrale, tandis que ces deux "printemps" bénéficient de lourds soutiens financiers pour leur stabilisation ou leur avènement et que les autres sont laissés à la main des potentats locaux, le printemps tunisien qui, non content de chasser Ben Ali et son entourage, a persisté crânement et aussi chassé les hiérarques "moins corrompus" qu'on tentait de lui fourguer pour enterrer (oui, je sais, on dit "gérer") la transition, bref, le printemps tunisien qui, sans aide extérieure, a fait place nette et sans violence, ce printemps est laissé à lui-même : pas même l'équivalent en remise de dette de quelques-uns des coûteux missiles qui explosent sur la Lybie, non, rien ; démerdez-vous. Ou plutôt, ne bougez plus et rentrez dans le rang. Sinon ...

Le printemps tunisien sera-t-il étouffé en silence sous la dette comme l'indépendance haïtienne le fut sous les réparations ?



16/04/2011
Le FMI chargé de veiller sur les économies arabes
On relèvera sans surprise que les "événements tragiques au Japon" et les "développements dans certains pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord demandent (...) une attention particulière."
Deux désastres en quelque sorte, deux menaces sur la croissance mondiale ...