mardi 20 avril 2010

Lloyd Blankfein continue d'amuser la galerie


S'il se confirme que l'incroyable "golden touch" de John Paulson devait plus à une astucieuse embuscade (Abacus, quel joli nom ... mon premier programme d'optimisation dans un simplexe s'appelait comme cela, tout en fortran) qu'à la lecture experte du peu ragoûtant mélange que sont les CDO, on pourra vraiment applaudir des deux mains ce grand numéro consistant à se refiler des maladies vénériennes "entre adultes consentants, libres et responsables" puis à parier sur le décès des partenaires. Voila qui laisse augurer de somptueuses arguties sur le thème "liberté, honnêteté, responsabilité, faut-il vous l'emballer ?"

Pour les détails techniques, voir ici, par exemple.

Une brume se lève doucement qui permet à chacun de contempler l'Olympe de la Finance et ce qu'on y distingue n'a rien de spécialement dépaysant, finalement. Reste à avoir quoi faire de ce décillement.




We regularly anticipate this moment at around this hour
underway gradually
Images are emitted which through fear I might gradually
miss wincing and blinking piecemeal bit by bit
Yet I know that now the day is running well and
paralleling yesterday inch by inch
But we'll never get to tomorrow this way
It is under other terms
The fists at the end of the hands strike already
Slowly there are bends in the bank to what happens
Between the two shores down comes a sound track
We get music which is time moving loudly


Lyn Hejinian, in Slowly (Berkeley: Tuumba Press, 2002)